Rendez-vous à l'ONF

Les Amis du Bois de Verrières ont rencontré l'ONF pour une réunion de travail, au siège à Versailles le 22 novembre dernier. Nous en avons tiré un certain nombre de constats. 

Pour nous, la forêt n’a pas qu’une fonction économique, elle doit aussi être reconnue et protégée pour sa valeur paysagère.   

La forêt domaniale de Verrières est une forêt urbaine située dans les départements du 92 et du 91. Comme beaucoup de forêts urbaines d'Ile-de-France, elle est fragilisée par la pression urbaine, en particulier face aux grands travaux et à l’urbanisme. En 10 ans, elle a perdu 10 ha.

Sa proximité de Paris, en fait un poumon vert à préserver.

 

Au regard du changement climatique, les forêts urbaines franciliennes ont changé de vocation : lieu de promenade et de santé publique pour les 12 millions de franciliens qui les fréquentent chaque année, puits de carbone, îlot de fraicheur, réservoir de biodiversité, paysage culturel et historique.  

Autant de critères qui plaident pour que priment la protection écologique et la fonction sociale, sur la production de bois. 

 

• En dépit des explications de l’ONF, des questionnements subsistent. Les éléments fournis ne sont pas suffisants.
 Pour nous, il convient d'améliorer la concertation avec les associations.
  
• Les abattages motivés pour la sécurité et les coupes sanitaires ne doivent pas servir de prétexte à des coupes économiques importantes.
 La programmation des coupes, difficilement lisible, ne permet pas d’avoir des précisions sur les volumes prélevés dans les parcelles, de même que les replantations d’arbres sont communiquées postérieurement. 
• L'implication de l'ONF, des élus et des collectivités locales dans la défense et la protection de la forêt semble nécessaire et attendue par de nombreux citoyens et associations. La politique de protection de la forêt appelle en effet un engagement plus étroit avec toutes les parties prenantes.
• Le désengagement de l’État depuis les années 2 000, donne de moins en moins de moyens à l’Office pour remplir correctement ses missions. Suppressions de postes, coupes budgétaires, privatisation rampante, chute des prix du bois. Les surfaces à gérer pour les forestiers deviennent de plus en plus grandes, poussées sur la production, et peu de temps pour assurer les autres fonctions, de préservation de la biodiversité et de l’accueil du public.