Supposées plus résistantes à la sécheresse, aux stress climatiques, car provenant de régions du monde aux climats plus chauds et secs, l'introduction d'espèces exotiques en forêt française est une aberration écologique et politique
De nombreux scientifiques, dont Guillaume Decocq, professeur de sciences végétales et fongiques à l’université de Picardie Jules Verne, sont en désaccord, avec les espèces exotiques préconisées par le ministère de l'Agriculture, et déclinées dans le Plan National et Régional des Bois et Forêt, comme l’idée d’adapter nos forêts métropolitaines françaises.
Face au dérèglement climatique, certains scientifiques alertent, à tirer les leçons de l’introduction des mêmes essences hautement inflammables, en forêt française (pins, eucalyptus, robinier) et des Mégas feux au Portugal, en Espagne, en Californie.
La Société botanique de France interpelle les ministères, les gestionnaires des forêts publiques (ONF) et privées (propriétaires, filière bois) du peu de prise en compte des expériences passées et des données scientifiques sur les bénéfices risques pour la société, par l'introduction de ces espèces exotiques.
- Guillaume Decocq professeur de sciences végétales et fongiques à l’université de Picardie Jules Verne, Directeur de l’unité CNRS Écologie et Dynamique des Systèmes Anthropisés et Vice-Président de la Société botanique de France, a codirigé un Livre Blanc sur l’introduction des essences exotiques en forêt, édité par la Société botanique de France.
- Écouter l'émission radio LA TERRE AU CARRÉ du 30/03/2022 : Les espèces exotiques : la forêt française est-elle en danger ?
- Tribune du MONDE du 24/04/2021 : Arbres : "Le recours aux essences exotiques en foresterie est une aberration écologique et politique"