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Réponse au mensuel sur la forêt

Vu ce mois-ci, dans le Mensuel de la ville de Verrières.

Nous remercions la Ville d’avoir consacré deux articles à la forêt, dans le mensuel de novembre. Quelques commentaires et corrections sur le contenu de l’article adressé à M. Mordefroid, élu en charge du développement durable.


 

Le premier concerne la surface de la forêt. Aujourd’hui, la forêt de Verrières couvre une surface d’environ 562,73 hectares. Au cours des 10 ans, elle a perdu 10 ha de surface pour :
  • l’échangeur de Verrières/Châtenay sur l’A86 à l’Est de la forêt
  • le nouvel échangeur sur A86 pour Châtenay près de la Boursidière
  • le centre de remisage du T10.
La surface en gestion ONF a donc diminué d’environ 10 ha car le chiffre de départ était autour de 572 ha et non 576 (chiffres ONF).


Le second sa gestion. La vente de bois façonné est une décision de l’État. L’ONF applique cette décision à l’ensemble des forêts d’Ile-de-de-France, avec un objectif de bois façonné de 80%.
L’ONF, comme indiqué dans l'article, a abandonné les futaies régulières des forêts d'IDF, au profit d’une d’exploitation en futaies irrégulières.
Ce mode de gestion, longtemps réclamé des associations, dont Les Amis du Bois de Verrières, résulte d’une concertation entre élus, associations et citoyens  n’acceptant plus de voir des arbres entiers abattus sur une parcelle. Sénart fût la première forêt pilote à expérimenter la futaie irrégulière depuis 2014, suivie par Fontainebleau. 
En 2017, son application a été étendue à l’ensemble des forêts domaniales d’Ile-de-France. 

Une preuve que l’implication des élus et des associations peut faire changer certaines pratiques ou croyances, que certains pourraient considérer saugrenue.

La menace du dérèglement climatique qui pèse sur les forêts est au cœur de l’actualité.   
Dépérissement des arbres, attaques sanitaires sur le châtaignier, le chêne, essences principales dans la forêt de Verrières, épisodes de canicule et de sécheresse, et tout récemment les incendies impactent directement notre forêt. La gestion est-elle adaptée pour la préparer aux risques environnementaux ?  
 
Les pratiques forestières doivent s'adapter à la forêt et non l'inverse. Elle est une alliée dans la lutte contre le changement climatique. Cet aspect devrait être privilégié et mis en avant dans la gestion multifonctionnelle, en favorisant davantage d'arbres adultes dans chaque parcelle. Plus la forêt est diversifiée, plus son capital carbone augmente. 
Il nous semble urgent d'améliorer la qualité des écosystèmes dans les parcelles exploitées. Et le volet biodiversité ne doit pas se limiter à sa RBI (réserve biologique).

Un autre danger pour l’association, vient de l'industrialisation du bois, en l’occurrence de l’augmentation du bois énergie, et d'une gestion à court terme de la forêt.  
Ces menaces, pourtant bien réelles, ne font l’objet d'aucune mention dans l’article. La protection ne concernerait-elle que des actions autour d’un accueil du public plus respectueux en forêt ?   
L’engagement de la Ville devrait pourtant abonder en faveur de la protection de notre patrimoine forestier, et agir pour de bonnes politiques forestières, qui font encore défaut. Car pour respecter la forêt, "Merveille, Joyau vert" il faut d'abord la préserver. Savoir limiter les dégradations : la forêt est aussi résiliente et interdire les destructions : la forêt publique est un bien commun.
 
 
Pour conclure, nous nous réjouissons d’apprendre que le problème de la fréquentation et des incivilités semble être pris en compte par la Ville. Sans doute que nos courriers y sont pour quelque chose !
Dans cette logique, un échange aurait été fortement apprécié par l’association au cours de cette année.
 
Les Amis du Bois de Verrières
15/11/2022
 

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