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Ornières dans la forêt, des atteintes sur le long terme

Nous avons signalé à l'Office National des Forêts notre mécontentement depuis les travaux d'exploitation cet hiver.

Le compactage des sols est un dommage irréversible même à long terme. Un simple rebouchage esthétique ne suffira pas à empêcher la stagnation de l'eau sur un sol rendu imperméable, et des conséquences néfastes sur les propriétés biologiques du sol forestier.
La forêt scarifiée, en ressort dévastée bien loin de l'accueil d'une forêt urbaine à vocation sociale.
 
 
De profondes ornières

Nos interrogations ont été transmises à l'ONF, avec une copie aux élus de Verrières-le-Buisson et de Châtenay-Malabry. Les éléments de réponses de l'ONF ne répondent pas à nos questions, ni sur la façon dont le suivi des travaux a été organisé pour en arriver à cette situation.

Durant la période de mars, où les pluies ont été régulières, des mesures de prévention auraient dû être prises, en adaptant lors des travaux la pression au sol des machines, voire en ordonnant à l’entreprise de les stopper. 

L'ONF nous informe que la sommière parcelle 58/59 joue une fonction de chemin d’exploitation depuis plusieurs siècles. Certes, mais les méthodes employées ont changé : le passage répété des engins lourds de débardage est récent et les tassements sont bien plus dommageables.

 
Chemin d'exploitation entre parcelles 58 et 59
 
80 à 90 % du tassement des horizons de surface du sol a lieu entre le premier et le troisième passage d’engin.

 

L’image de la forêt se trouve dégradée et ne reflète pas sa naturalité
D’autres parcelles N°61, 144, 154 sont dans un état préoccupant. A l’intérieur des cloisonnements d’exploitation, des ornières dépassent les seuils d’alerte. 
Sur la parcelle 154, la présence des jacinthes et des anémones signalent un sol humide. Le saccage des arbres par les ornières, le cloisonnement et la suppression du couvert forestier risquent d’accompagner l’assèchement de cette zone.
 


Des pénalités et une remise en état, mais les dommages sont faits
 
L'ONF admet avoir demandé à l'entreprise d'interrompre les travaux en cas de marquage du sol. Le résultat n’est pas à la hauteur ! Un simple "rebouchage" esthétique est prévu par le prestataire, accompagné d'une pénalité forfaitaire. 
Au-delà des ornières de 20 cm, une restauration de la perméabilité du sol serait nécessaire. Mais à quel coût ?
Nous aurions préféré que ces dommages ne se produisent pas.
 
Un sol forestier est formé de matières minérales, organiques et d’espaces vides (guide Praticsols)


Devant ces constats, nous ne pouvons banaliser les conduites ayant des conséquences sur notre forêt. L'ONF ne doit pas ignorer la colère des associations et des riverains. Nous attendons des forestiers qu'ils veillent au respect de leurs engagements, en particulier pour ce qui est de la protection des sols en forêt. Leurs actions dans ces cas précis ne semblent pas être alignées sur les bonnes pratiques.
 

 
 


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