Suite à l'enquête publique, portant sur la modification n°5 du PLU de Châtenay-Malabry, le commissaire enquêteur a émis un avis favorable.
Cette modification permettra d'installer dans le secteur de la Sygrie, en lisière de la forêt domaniale de Verrières, le long de la N118, un complexe d'activités liées à la transition écologique : une station hydrogène, une ressourcerie, une école du développement durable, un démonstrateur écologique, une renaturation du site sur la zone non constructible et des voies de circulation douces.
De nombreux avis et des réserves ont été déposés lors de la procédure d'enquête. Sur les 45 observations du public,19 émanaient d'associations et de collectifs :
- 3 avis favorables
- 18 avis défavorables
- 9 réserves
- 4 propositions
Notre association a émis des réserves sur l'absence d'évaluation environnementale ainsi qu'une une présentation peu détaillée.
Nous avons toujours pensé, que ce site aurait pu naturellement servir de mesures de compensation « de
proximité » aux amputations des 3,5 ha de forêt pour le garage T10 et les 2,13 ha des deux demi-échangeurs sur l'A86, conformément à la séquence ERC (Éviter / Réduire / Compenser) !
Des interrogations sur la zone des 50m en lisière du bois, classé
Une partie du projet se trouvera dans un SUC (site urbain
constitué), et l'hypothèse à de futures infrastructures en lisière de la forêt est donc possible.
Les dispositions prévues au SDRIF (Schéma Directeur de la Région IDF) prévoient une zone non constructible de 50 m en lisière des forêts de plus de 100 hectares.
👉 Or, le projet de modification du PLU ne la fait pas apparaître.
Le Schéma directeur de la région IDF approuvé par décret du 27 décembre 2013 dans le Chapitre 3.3, stipule que "les lisières des espaces boisés doivent être protégées, qu'en dehors des sites urbains constitués, à l’exclusion des bâtiments à destination agricole, toute nouvelle urbanisation ne peut être implantée qu’à une distance d’au moins 50 mètres des lisières des massifs boisés de plus de 100 hectares."
👉 La forêt de Verrières dont la surface est de + 100 ha est un Espace Boisé Classé (EBC). Située en zone urbaine, dense, elle subit une forte pression.
Un point de vigilance concerne les zones plus ouvertes classées EBC. Leur objectif à long terme est l’évolution naturelle vers le boisement. Le tracé de la piste cyclable dans cet esapce empêchera cette évolution naturelle (Cour de cassation 11/01/2018 : https://www.legifrance.gouv.fr/juri/id/JURITEXT000036635239
👉 La
piste cyclable constitue une coupure des continuités écologiques
(passage des animaux à la Sygrie) prévues dans les dispositions du
SDRIF.
Le tracé de la piste cyclable le long de la N306 (comme c’est le cas actuellement) doit être maintenu le long et prolongé jusqu’au petit Clamart. C’est le chemin le plus direct et le plus naturel. A noter que sur le projet, elle déboucherait dans une propriété privée à Bièvres !
Des conclusions qui manquent de clarté
Le dernier paragraphe p.24, du rapport mentionne que « le
secteur de projet est situé en zone déjà urbanisée classée en zone UF du
PLU en vigueur. La
forêt de Verrières ainsi que sa lisière sont classées au PLU de
Châtenay-Malabry en zone N et en espace boisé classé : leur
protection est ainsi parfaitement assurée ».
- Doit-on considérer les parcelles le long de la forêt sans construction, incluses dans le SUC ?
- L'imprécision de l'emplacement du futur démonstrateur à proximité immédiate de la forêt, nécessite t'elle une hauteur allant jusqu'à 12 mètres (voire 15 mètres) ?
- Une piste cyclable loisir dans la bande des 50 m constitue-t-elle une urbanisation ?
Nul doute, que nous suivrons de près les aménagements pour réduire l'impact négatif sur la forêt.
Cela supposera un suivi dans la commune concernée.
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