INITIATIVES DE COLLECTIFS, D'ASSOCIATIONS, De COLLECTIVITÉS LOCALES ET DE PERSONNALITÉS FAISANT LA PROMOTION DE LA PRÉSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES FORÊTS DE LA RÉGION D’ILE-DE-FRANCE
LE COLLECTIF PROMOUVANT LA PRÉSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES FORÊTS DE LA RÉGION D’ÎLE-DE-FRANCE DEMANDE :
- UN MORATOIRE sur les coupes et cessions dans les forêts d'Ile-de-France, suivi d'une expertise indépendante et scientifique sur l'état des massifs et le bilan de la gestion faite par l'ONF des forêts depuis 1965. Il s'oppose à l’augmentation de la production de bois prévue dans les années à venir, par l’ONF en Ile-de-France ;
- UNE RENCONTRE D’UNE DÉLÉGATION de Collectifs, d’Associations et de Collectivités locales, assistée de scientifiques indépendants avec les ministres responsables des orientations actuelles ;
- UN NOUVEAU STATUT garantissant en premier l'avenir des forêts périurbaines d'Ile-de-France, tenant compte des besoins vitaux des 12 millions de franciliens, en concertation permanente avec les collectivités locales, les associations et la population citadine.
Lire l'Appel des forêts d'Ile-de-France |
• Réduire l’objectif de production massive de bois imposé aux forêts d’Ile-de-France ?
Le Pacte vert* de l’Europe conclut le 21 juin 2019, précise que la biodiversité est devenue une priorité absolue. Comment l’État peut-il alors concilier l’objectif prioritaire de la biodiversité avec l'objectif de production massive de bois prévu par le programme régional de la forêt et du bois d'Ile de France à l'horizon 2029 (entre 17 et 37 % de plus) aux forêts publiques comme privées ?
- En Île-de-France la situation est aggravée par le cumul des plans de coupes avec les coupes rases sanitaires censées combattre la maladie de l'encre du châtaignier, comme le précise l'Appel des forêts d'Île-de-France. Les coupes rases de parcelles importantes (2 à 3 ha) contribuent à fragiliser les massifs. Les sols maltraités par les engins mécanisés perdent leurs qualités nécessaires à la repousse, elle-même rendue aléatoire par le dérèglement climatique, la sécheresse et les canicules. Ces coupes brutales détruisent la biodiversité existante, menacent l’habitat de nombreuses espèces-certaines menacées- détruisent des paysages souvent remarquables, favorisent la disparition des insectes…et favorisent l’implantation des hannetons ravageurs !
- À Ecouen, nous avons chaque année des grignotages par artificialisation dans les 50 mètres protégés par le SDRIF en lisière de toute forêt de 100 ha et plus. Le ZAN devrait –théoriquement – l’empêcher enfin. Les recours restent, pour l’instant, sans effet ou sans suite ! Préoccupation légitime et commune.
- À Fontainebleau, des projets de mitages des franges urbaines et de certaines extensions de voiries ont fait récemment l'objet d'une enquête publique en vue de leurs déclassements de la Forêt de Protection de Fontainebleau.
A l'heure où ces forêts sont en danger, comment justifier que les grumes de chênes et de bois d'œuvre de l'Île-de-France alimentent encore l'industrie de transformation européenne (Italie…) ou chinoise au détriment de notre industrie française en sous-activité ? Exportation de produits bruts et importation de produits transformés par les constructeurs immobiliers : une ineptie française ? Le Label “Transformation UE“ peut être facilement contourné par les négociants.
- 15 000 scieries en 1960, 1500 scieries en 2021, quasi disparition des scieries en Ile-de-France qui condamne les forestiers privés à vendre leurs bois à bas prix pour la production d’énergie ! Quel est la réalité du plan de redressement et d’investissements de notre filière française, les scieries en premier, pour que celles-ci deviennent rapidement compétitives et puissent acheter les grumes des forêts locales.
- Les “sur-normes“ appliquées au traitement chimique des bois de construction, la fiscalité des entreprises ne sont-elles pas des facteurs d’affaiblissement face aux scieries italiennes et autrichiennes ?
L'Appel des forêts d'Île-de-France souligne l'urgence et la nécessité de créer avec les acteurs un statut des forêts périurbaines afin de préserver les écosystèmes forestiers et la santé des habitants.
* M. Jean-Claude Marcus, président de l’Université Populaire de la Biosphère.
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